Le livre
La Petite communiste qui ne souriait jamais
Jeux Olympiques de Montréal, 1976.
Personne ne connaît cette presque fillette qui concourt sous le dossard numéro 73 et pour cause : elle n’a que 14 ans. À peine s’élance-t-elle sur la poutre, le tapis ou aux barres, que le monde entier retient son souffle, émerveillé.
Note maximale, 10, du jamais vu.
Nadia Comaneci vient d’entrer dans l’histoire et avec son triomphe, c’est toute la Roumanie qui sort de l’ombre, détrônant la suprématie historique des gymnastes russes. Bercée par la figure emblématique de l’elfe acrobate durant toute son enfance, la narratrice retrace et imagine son parcours. Sait-on la discipline implacable, les sacrifices et les douleurs endurées ? Sait-on l’instrumentalisation d’un régime sans état d’âme ? Sait-on la part d’acceptation et celle d’impuissance ? À qui appartient-il ce corps contraint, soumis jusqu’à la maîtrise parfaite du geste et que l’on voudrait à jamais figé dans sa fluidité diaphane ? Sait-on combien pèsent les victoires pour une petite fille de 14 ans ?
L’auteure
Lola Lafon
Née en Roumanie en 1973, Lola Lafon grandit à Sofia et Bucarest avant d’arriver à Paris à l’âge de douze ans. Elle se consacre en premier lieu à la danse, puis se tourne vers l’écriture. Après des publications dans des fanzines et des revues alternatives, elle est repérée par des revues littéraires. Son premier roman paraît en 2003. Politiquement engagée dans plusieurs collectifs anarchistes, antifa et féministes, elle s’exprime parfois dans la presse ou certaines revues d’idées et donne quelques ateliers d’écriture dont un à Bucarest, auprès des jeunes roumain(e)s. Lola Lafon est également musicienne et a signé deux albums : Grandir à l’envers de rien (Label bleu/Harmonia Mundi, 2006) et Une vie de voleuse (2011).