Le livre
Dans le terrier du lapin blanc
Tochli vit reclus dans un palais cerné de hautes murailles, au beau milieu d’une épaisse forêt, avec pour seule société ou presque son père, un dangereux personnage qui ne s’entoure que de quelques hommes de main… Depuis la réalité déformée de son bunker de luxe, Tochli s’imagine le monde plus qu’il n’en fait l’expérience et grandit comme il le peut, témoin d’une violence en marge dont il est le spectateur candide. Un garçon attachant et terrifiant tout à la fois, aux goûts extravagants, aux croyances et aux caprices tenaces. Et là, ce qu’il désire plus que tout au monde, ce sont des hippopotames nains du Liberia ! S’il réchappe de cet enfermement glacé, quelle sorte d’homme parviendra-t-il à être ?
Traduit de l’espagnol par Claude Bleton
L'extrait
Il y a de nombreuses façons de faire des cadavres, mais le plus souvent on se sert des orifices. Les orifices sont des trous qu’on fait dans les personnes pour qu’elles perdent leur sang. Les balles d’un pistolet font des orifices, les couteaux aussi. Si on perd son sang, à un moment donné le coeur et le foie cessent de fonctionner. Ou le cerveau. Et on meurt.
L’auteur
Juan Pablo Villalobos
Juan Pablo Villalobos est né en 1973 à Guadalajara, la seconde plus grande ville du Mexique. Il y étudie le marketing et la littérature hispanique, puis vit plusieurs années en Espagne où il publie son premier roman en 2010, Fiesta en la madriguera, qui a donné lieu à une quinzaine d’éditions dans le monde. Juan Pablo Villalobos vit actuellement au Brésil et collabore à plusieurs revues internationales telles que Granta, Gatopardo, Letras Libres…