Le livre
Toutes ces vies qu’on abandonne
Claire, jeune infirmière, n’a pas grand-chose des attributs de la vie de nonne à laquelle elle se destine. Résolument tournée vers les autres, elle est un esprit libre, curieux, rebelle à l’autorité gratuite… et très attachant ! Décembre 1918, l’hôpital Saint-Joseph d’Annecy accueille les grands blessés de la guerre qui, un mois après l’armistice, arrivent encore du front. Dévouée, vive et généreuse, Claire s’attache particulièrement à l’un d’eux, prostré dans son corps et dans un silence abyssal. Guidée par le professeur Tournier, encouragée par son affection quasi-filiale, elle va tenter de ramener son patient à une vie qu’elle-même s’interdit. Son propre cheminement, fait d’avancées et de doute, accompagne celui de l’inconnu.
L'extrait
Elle s’était encore approchée quand il ouvrit les yeux, mais il ne la regardait pas. Il regardait le plafond. Elle grimpa sur le lit pour se placer dans l’axe des yeux, en se disant que personne ne devait entrer dans l’instant. Elle jeta tout de même un coup d’œil à la porte, mal à l’aise.
L’auteure
Virginie Olagnier
Virginie Ollagnier, née à Lyon en 1970. Après une licence de photographie, elle suit deux années Sciences-Po pour vaincre sa dyslexie, puis devient, conjointement ou par alternance, formatrice en communication écrite et en ergonomie, photographe pour le festival de cinéma de la ville de Bron « Drôle d’endroit pour des rencontres », et enfin scénariste de la bande dessinée Kia Ora. Toutes ces vies qu’on abandonne est son premier roman, elle achève l’écriture du second.