Le livre
Les Oiseaux de papier
Traduit du persan par Massoumeh Lahidji
Le Kurdistan iranien se situe au Nord-Ouest du pays, le long de la frontière avec l’Irak. C’est une région montagneuse très pauvre et connue pour être un haut lieu du trafic de cigarettes, d’alcool ou de vêtements. Les villageois y sont exploités par des bandes mafieuses pour faire de la contrebande entre les deux pays, à travers les montagnes. Ils empruntent des chemins mortellement dangereux, passant par les sommets de plus de 4 000 mètres des monts Zagros, en portant des marchandises. Ces contrebandiers sont appelés des « kolbars », et chaque année, plusieurs dizaines d’entre eux trouvent la mort, victimes des gardes-frontière iraniens, des mines antipersonnel, d’avalanches ou des rigoureux hivers de cette région.
Dans Les oiseaux de papier, Jalal, dit l’Ingénieur, est recruté pour participer à l’une de ces expéditions en compagnie d’hommes de son village. Une petite troupe est constituée et entreprend le dangereux périple. Un drame se noue alors entre les membres de l’expédition qui meurent un à un.
L’éditeur
çà et là
https://www.caetla.fr/
L’auteur
Mana Neyestani
Né à Téhéran en 1973, Mana Neyestani a une formation d’architecte, mais il a commencé sa carrière en 1990 en tant que dessinateur et illustrateur pour de nombreux magazines culturels, littéraires, économiques et politiques. Il devient illustrateur de presse à la faveur de la montée en puissance des journaux réformateurs iraniens en 1999. En 2000, il publie son premier livre en Iran, “Kaaboos” (Cauchemar), qui sera suivi de “GhostHouse” (2001) et “M. Ka’s Love Puzzle” (2004). Catalogué comme dessinateur politique, Neyestani est ensuite contraint de faire des illustrations pour enfants. Celle qu’il a faite en 2006 a conduit à son emprisonnement et à sa fuite du pays. Entre 2007 et 2010, il vit en exil en Malaisie, en faisant des illustrations pour des sites dissidents iraniens dans le monde entier. Dans la foulée de l’élection frauduleuse de 2009, son travail est devenu une icône de la défiance du peuple iranien. En 2012, il publie en France le récit de son emprisonnement et de sa fuite d’Iran, “Une Métamorphose Iranienne” (coédition çà et là / Arte). Il publie ensuite en 2013 un recueil de dessins de presse, “Tout va Bien !”, puis en 2015 son “Petit manuel du parfait réfugié politique”, suivi de “L’Araignée de Mashhad” en 2017 et de “Trois heures” en 2020.
Mana Neyestani a remporté de nombreux prix iraniens et internationaux, dont le Prix du Courage 2010 du CRNI (Cartoonists Rights Network International ). Membre de l’association Cartooning for Peace, il a reçu le Prix international du dessin de presse, le 3 mai 2012, des mains de Kofi Annan et le Prix Alsacien de l’engagement démocratique en 2015. Mana Neyestani est réfugié politique en France depuis 2011 et vit à Paris avec sa femme.
Bibliographie
- Les oiseaux de papier, çà et là , 2023
- Trois heures, çà et là , 2020
- L'araignée de Mashad, çà et là , 2019
- Petit manuel du parfait réfugié politique, çà et là , 2015
- Tout va bien !, çà et là , 2013
- Une métamorphose iranienne, çà et là , 2012